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Sur un site occupé par les Celtes plusieurs siècles avant notre ère, un village gaulois baptisé Condate fut colonisé par les Romains qui venaient de fonder Lugdunum, Lyon.
Traversée par deux voies romaines, le petit bourg accueillit des légionnaires à la retraite dont un certain Calvirius qui serait à l’origine de l’appellation Caluire. Une région lyonnaise qui prospéra et devint capitale des Gaules grâce à sa situation géographique privilégiée, passage obligé entre Sud et Nord. Pourtant, à la chute de l’Empire romain, les invasions barbares provoquèrent l’exode de ses habitants et il fallut attendre le IXe siècle pour que Lyon recouvre paix et prospérité à l’ombre du pouvoir ecclésiastique.
Au XIVe siècle, Cuire ne comprenait qu’un château et quelques maisons agrégées tandis que Caluire se partageait entre Franc-Lyonnais et Bresse. Si cette dernière, annexée par Henri IV, profita dès la Renaissance de la puissance commerciale, financière et manufacturière de Lyon, Caluire resta au fil des siècles confinée à son agriculture ingrate et à ses piètres vignobles. A la Révolution, la commune de Cuire-La-Croix-Rousse fut démembrée, et le quartier de Cuire rejoignit Caluire. Qui connut son heure de gloire quand, à la chute de l’Empire, le maréchal Suchet y établit son quartier général.
En ce début de XIXe siècle, l’église Saint-Romain fut édifiée, ainsi que les forts de Montessuy et de Caluire afin de défendre la capitale des Gaules de l’invasion autrichienne, des lignes défensives qui ne servirent jamais. Au siècle suivant, Caluire-et-Cuire devint un haut lieu de la Résistance et assista à l’arrestation de Jean Moulin le 21 juin 1943 avant d’être bombardée à la fin de la guerre. Reconstruite, la commune bénéficia du boom économique des Trente Glorieuses et de la politique des grands ensembles.
Au XIXe siècle, Caluire-et-Cuire comptait 9000 habitants environ, et demeurait un village de maraîchages pour l’essentiel. Mais l’arrivée du chemin de fer, puis l’implantation d’usines de traitement de l’eau assurèrent son développement. Aujourd’hui, la ville regroupe près de 300 PME-PMI dans la mécanique, la métallurgie, le commerce, au sein des zones d’activités de Perica ou du Parc de Poumeyrol, et abrite une la pépinière d’entreprises Cap Nord en association avec le Grand Lyon.
Desservie par le métro et le boulevard périphérique lyonnais, Caluire-et-Cuire préserve son environnement grâce à l’aménagement des rives de la Saône et à une quinzaine de parcs qui lui valurent le label trois fleurs. Et offre par ailleurs aux Caluirards des établissements scolaires jusqu’au collège mais aussi un lycée professionnel et un lycée privé, un centre culturel Radiant-Bellevue, deux cinémas, sans compter les installations sportives avec piscine, stades et gymnases.
Entre Saône et Rhône, à proximité de toutes les infrastructures lyonnaises, Caluire-et-Cuire abrite un parc immobilier composé à 17% de maisons individuelles où se côtoient grands ensembles et secteurs pavillonnaires mais aussi des constructions récentes. Et a entrepris depuis plusieurs années de nombreuses rénovations, en centre-ville mais aussi dans les quartiers Montessuy ou Saint-Clair.